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PetitePapouille deviendra grande
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5 mars 2007

Le moment tant attendu est arrivé!!

J’avais donc rendez-vous avec Pierre au café « Au bon Matin » à 13H tapantes. J’avais tellement hâte que j’eus passé une nuit blanche : comme vous devez vous en douter, je ne pensais pas au rendez-vous lui-même mais plutôt à l’après rendez-vous c'est-à-dire le lieu où nous allions nous marier, les futurs prénoms de nos beaux enfants etc.….Oui je sais, idéaliste et rêveuse jusqu’au bout des ongles, je ne m’en cache pas !

Enfin bref après cette courte nuit, le réveil fut plus que difficile ; et les cris provenant du salon n’arrangeaient en rien les choses :

Nini : Mais je t’assure que ce n’est pas moi !! je n’ai pas touché à ton foutu chandail ! Et puis d’abord qu’est-ce que tu voulais que j’en fasse ?? C’est une véritable horreur ! Je ne comprends même pas comment tu peux porter cette chose hideuse…

Sam : Hé ho ! Tu parles autrement de ce chandail, c’est ma mère qui me l’a tricoté bon j’avoue qu’elle n’est pas très douée mais ça venait du cœur ! Et j’exige que l’une de vous me le rende !

Lily : Ne me regardes pas Miss, je n’y ai pas touché à ta serpillière ; et puis je déteste les chandails ; par contre, je l’ai vu traîner près de la chambre de Nini il y a quelques jours…

Aie ça c’est le truc à absolument éviter entre colocataires : ne jamais accuser les autres parce qu’à partir de là les paroles méchantes fusent et ne s’arrêtent plus….

Et puis aussi parce que c’est moi qui est utiliser son chandail comme serpillière le jour où il y a eu une fuite d’eau dans la cuisine et qu’il ne vaudrait mieux pas qu’elle le sache.

Je décidai donc de ne pas décoller de ma chambre avant que l’orage ne soit passé : je profitai alors du temps qui m’était imparti pour sélectionner la tenue adéquate « for my date » sur le son de Christina Aguilera « Ain’t no other men » qui passait alors à la radio. C’est fou ce que cette chanson m’inspire ! Je mis à peine deux minutes pour trouver ma tenue : ce serait un cardigan blanc en cachemire avec un jean et mes bottes à talons aiguilles. Ma tenue est très importante pas seulement pour ma sortie mais aussi parce que je me rendrais ensuite directement à la librairie dans laquelle je travaille à mi-temps pendant mes études (eh oui le loyer et la nourriture ne se payent pas tout seul) et que si j’arrivai dans une tenue « spéciale » je me ferais chambrer par mes adorables collègues pendant des semaines ; ils n’ont d’ailleurs toujours pas oublié l’épisode du papier toilette (je vous le raconterai plus tard si j’en ai la force). Enfin bref petite douche rapide, petit déjeuner léger et me voilà en route pour la Fac où je vais passer la matinée jusqu’à mon rendez-vous tant attendu ! Je n’ai rien raconté aux filles pour la simple et bonne raison qu’elles me rendent nerveuses avec tous leurs conseils et que sans mentir, elles me portent la guigne.

Entre deux cours, je fais une petite pose café histoire de me ressourcer. Alors que je suis absorbée par un cruel dilemme entre le café vanille et le cappuccino hyper méga sucrée, j’entends quelqu’un me souffler à l’oreille :

« Si j’étais toi, je choisirais le café vanille »

« Seulement tu n’es pas moi Paul mais comme tu es toujours de bon conseil, je vais prendre le café vanille ».

Il me sourit et je lui souris en retour ; Paul est un type que j’ai rencontré alors que je postulais à la librairie dans laquelle je bosse à ce jour : en fait nous postulions tous deux pour le même poste et nous étions tellement doués que la direction finit par nous engager tous les deux ! C’était plutôt marrant et on a très vite sympathisé ; le déclic eut lieu quand il m’a dit qu’il suivait des études de journalisme à la même université que moi ! Depuis c’est devenu un très bon ami qui n’hésite pas à prendre ma défense au boulot quand nos collègues s’en prennent à moi. Il est vraiment adorable et il a toujours la dégaine du type qui vient de se lever de son lit : les cheveux en bataille, les yeux dans les nuages, les vêtements repassés à la va-vite (d’ailleurs, un jour son pantalon était tellement froissé que je l’ai supplié de me laisser le repasser, ça l’a fait rire mais il m’a tout de même laisser le faire). Il a une petite amie, enfin si on peut appeler ça une petite amie : elle passe son temps à le rabaisser devant ses potes et à lui faire des scènes de jalousie (il évite de me parler en sa présence). Je n’ai jamais osé lui faire de réflexion à ce sujet, j’ai beaucoup trop peur qu’il se braque et que cela détruise notre amitié : c’est peut être égoïste mais j’ai beaucoup trop besoin de lui pour me permettre d’être honnête, il faut savoir faire des sacrifices en amitié, n’est ce pas ?

Enfin bref, je l’examine attentivement et je remarque les poches qu’il a sous les yeux et là je ne peux m’empêcher de lui demander si tout va bien :

Moi : Est-ce que ça va ? Tu as l’air vraiment fatigué, est ce que tu dors bien la nuit ? Tu sais je connais un truc qui pourrait t’aider sinon…

Paul : Tout va bien Clémence, ne t’inquiètes pas pour moi et arrêtes de me materner, j’ai déjà une mère qui me prend assez la tête comme ça.

Moi : Désolé, c’est mon horloge biologique qui s’affole je crois ; c’est écrit dans mon horoscope « Besoin irrépressible de materner les hommes qui vous entourent Cher gémeaux, faites attention à ne pas tomber sur un Taureau mal luné aujourd’hui »

Il éclate de rire, il a un superbe rire vous savez, un de ces rires qui vous mettent de bonne humeur…

On décide de se poser sur un banc, histoire de discuter un peu de tout et de rien…La pause est déjà terminé et j’ai l’impression que l’on a échangé que deux mots, je me promet alors de l’inviter à manger à la maison un de ces soirs, histoire de lui présenter l’amour de ma vie….ça y est c’est reparti dans mon délire, faut vraiment que je me calme !

12H30 : Enfin je vais pouvoir courir, voler à mon rendez-vous ; j’ai tellement hâte que je gigote dans tous les sens, ce comportement inquiète grandement mes amies : si ça continue elles vont soit me faire enfermer soit se rendre compte que j’ai rendez-vous et ce sera la foire aux questions sans fin….Je me calme donc et je fais un petit tour aux toilettes pour un petit raccord maquillage grandement nécessaire.

Parfait ! en sortant de la fac, je vois Paul et sa petite amie en grande scène de ménage : je me sens vraiment mal pour lui, cette fille est atroce ; un de ces jours je lui en collerai une ! Enfin si je suis assez courageuse pour le faire…Peut être que je discuterais avec elle d’abord et ensuite j’aviserai….Mince alors je suis une vraie loque.

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