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PetitePapouille deviendra grande

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17 avril 2007

bizarre, bizarre, vous avez dit bizarre??

La matinée s’est déroulée de manière tranquille : la nouvelle a effectué toutes les taches que je lui avais soumises sans broncher ; même quand, pour rire évidemment, je lui ai demandé de nettoyer les toilettes, elle s’est exécuté de bon cœur. C’est vraiment une perle cette fille. Bon c’est vrai qu’elle m’a un peu saoulé à propos de Paul ; elle voulait tout savoir de lui : ce qu’il aimait, ce qu’il détestait, s’il avait une grande famille (j’ai bien évidemment éviter de lui raconter la catastrophe de Noël) et surtout s’il y avait plus de l’amitié entre lui et moi. Je dois avouer que mon coté sadique me poussait à acquiescer à cette question, juste pour voir son visage se décomposer. Mais non, je ne suis pas méchante : c’est plus par curiosité qu’autre chose. Je l’ai observé attentivement ce matin : bien qu’elle s’appliquait beaucoup dans son travail, elle avait des sortes de période de flottements où elle dévorait Paul des yeux, en particulier lorsqu’il a fait tomber un carton près d’elle et qu’il s’est baissé pour le ramasser ; j’ai bien vu sur quel endroit ses yeux s’étaient posés et d’ailleurs je n’ai pas pu m’empêcher de rire.

Vers 12h, elle commençait à s’agiter dans tous les sens et j’ai vite compris pourquoi : Paul se dirigeait vers nous.

Paul : « Clems, on mange ensemble ? Ne dis rien, c’est moi qui paie !»

Quel culot ! Il me fait passer pour une radine….Bon en même temps, j’ai oublié mon porte monnaie à la maison, mais si je vous le jure !

Moi : «  ça marche ! Dudu tu viens avec nous ? »

Dudu : « Et bien, je sais pas…Je ne voudrais pas vous déranger ! »

Paul : « Mais non tu ne nous déranges pas, d’ailleurs c’est moi qui t’invite, allez viens avec nous !! »

Et là, il a fait une chose qu’il n’aurait pas du faire : il lui a touché l’épaule. Cela peut paraître anodin pour quelqu’un de normal mais j’ai eu l’occasion de voir que Dudu était tout sauf normal. Par ce geste, Paul a inconsciemment attisé le feu qui brûlait en Dudu (c’est joli hein ?!). Sur le coup, je n’avais pas perçu l’étendue de son intérêt pour Paul : bon elle m’avait bien poser quelques petites questions ce matin mais sans plus. Ce ne fut que pendant le déjeuner que j’ai remarqué son intérêt malsain pour Paul. On était en train de déjeuner tranquillement au bistrot du coin, on rigolait beaucoup, tout allait bien jusqu’au moment où on s’apprêtait à partir : c’est pile à ce moment là que j’ai vu Dudu prendre la serviette avec laquelle Paul s’était essuyé et la fourrer dans son sac. Je ne sais pas pour vous mais je trouve ça légèrement bizarre…Durant l’après-midi, j’ai eu d’autres occasions de noter son comportement étrange vis-à-vis de Paul : elle le suivait pour ainsi dire partout et le pire c’est qu’il ne le remarquait même pas. Quand je lui ai fait discrètement la remarque plus tard dans l’après-midi, il s’est mit à rire et m’a dit d’arrêter de me faire des films. Puisque c’est comme ça, il se débrouillera tout seul : il ne faudra pas qu’il vienne me voir le jour où elle le kidnappera ou que sais-je encore !....N’empêches que ça m’inquiète quand même…

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16 avril 2007

La nouvelle recrue...

Le lendemain…

Les vacances ayant pointées le bout de leur nez, je n’ai pas d’autre choix que de bosser à plein temps dans la librairie : bien que cet endroit me répugne (enfin plus mon boss que l’endroit en lui-même, vu l’amour profond que je voue aux livres), l’idée de gagner un peu plus d’argent me donne du courage. J’ai depuis quelques années le projet d’étudier toute une année à l’étranger : mon choix s’est porté sur l’Angleterre, pas très loin du lieu où j’habite en ce moment. En fait, j’ai tellement peur d’avoir le mal du pays que les USA et le Canada sont tout simplement des choix improbables. Comme je souhaitais avant tout étudier dans un pays anglophone, il ne me restait plus qu’au choix l’Angleterre ou l’Irlande mais la City offrait des perspectives bien plus attrayantes. Il ne manquait plus qu’environ 300 euros avant d’y arriver, c’était donc le moment ou jamais d’y parvenir. Encore faudrait-il que mon boss me lâche les baskets…

Boss : « Bon Mlle je bosse quand j’en ai envie, aujourd’hui une nouvelle stagiaire va venir bosser avec nous et aussi bizarre que cela puisse paraître, c’est vous qui allez la former. »

En voilà une bonne ! Il me traite d’incompétente, de bonne à rien et il me refile une stagiaire à former…Mais à former à quoi ? À la glandouille ? À haïr ce gros porc ? Tiens c’est pas une mauvaise idée ça…

Boss : « bon vous m’écoutez là ??Vous êtes toujours dans la lune c’est pas possible ! Retournez bosser avant que je vous vire ! »

Me voilà donc devant l’entrée du magasin à attendre la petite stagiaire : à quoi elle peut bien ressembler ?

Paul : « tu attends ta future esclave ? »

Ha ha ha quel humour !

Moi : «  et si tu allais te pendre loin de moi, ça me ferait vraiment plaisir »

Paul : « waouh, t’es d’une humeur de bouledogue ce matin, qu’est ce qui t’arrive ? »

Moi : « Rien….Dis tu veux bien me laisser seule ? Merci »

Je suis parfaitement consciente d’avoir été dure avec Paul mais je n’étais vraiment pas d’humeur. Soudain je vois une silhouette venir à ma rencontre, une jeune fille on dirait mais je n’arrive pas bien à la voir…..Oh mon Dieu ! Je dois être en train de rêver, ce n’est pas possible !

Dudu : « Bonjour !!! Je m’appelle Charlotte mais tout le monde m’appelle Dudu ! Comment allez vous ? »

Silence. Je suis incapable de lui répondre, je ne m’attendais pas du tout à sa : elle est châtain avec des couettes (si si je suis sérieuse !), elle porte des lunettes et un ensemble rose fuschia…Je ne peux pas la décrire plus, je suis beaucoup trop choquée pour cela.

Moi : « euh…Oui bien sur ! Bonjour ! Moi c’est Clémentine mais tout le monde m’appelle Clems, enchanté de faire ta connaissance ! Bon allons-y de grandes taches nous attendent ! »

Plus elle me parle, plus je la trouve agréable. Au-delà de son look bizarre (ça se change un look), c’est vraiment une fille géniale et très intelligente. Un seul reproche pourtant : elle est beaucoup trop impressionnable. Elle boit littéralement mes paroles, j’ai constamment l’impression qu’à un moment ou à un autre elle va se prosterner devant moi et m’appelait « Maîtresse ». Remarque ça pourrait être agréable…

Dudu : « dis moi, c’est qui ce garçon là bas qui nous observe ? Il est vachement mignon ! » Je suis des yeux le doigt qu’elle pointe discrètement vers….Paul. Je l’avais complètement oublié celui-là, il serait peut être que je m’excuse.

Moi : «  c’est Paul. Viens je vais te présenter. »

Au moment où nous nous dirigeons vers lui, il se rend dans la direction opposée et entre dans la réserve. Bon sang, il m’en veut vraiment cette fois.

Moi : « attends moi ici, je reviens ! »

Je rejoins Paul dans la réserve, où il fait semblant de ranger des bouquins.

Moi : « Paul écoute, je… »

Paul : « Ecoute Clems, je suis occupé là si tu… »

Moi : « mais enfin arrête ! je vois bien qu tu fais semblant, c’est moi qui t’aies appris à faire ça ! »

Je pris sa main dans la mienne et je lui dis alors, les yeux dans les yeux :

Moi : « je suis vraiment désolé Paul, je n’aurais pas du m’en prendre à toi. Tu me pardonnes »

Je le vois ciller mais il en faudra plus pour le faire plier, je sors donc mon âme secrète : je fais une moue triste, tellement triste qu’il n’arrive jamais à y résister.

Paul : « Bon ça va pour cette fois mais la prochaine fois que tes hormones te rendent folle, ne t’en prends pas à moi ! »

Moi : « Promis mon poussin » et je le pris dans mes bras. C’est à ce moment là que nous avons entendu quelqu’un toussoter derrière nous. C’était Dudu : ne lui avais-je pas dit de ne pas bouger et de m’attendre ?

Moi : « Oh entre Dudu je vais te présenter mon meilleur ami Paul. Paul voici Dudu, ma nouvelle recrue »

Il lui tend une main qu’elle sert vigoureusement. Il y a pourtant quelque chose de bizarre : ces joues ont pris une teinte rosée, elle commence à minauder….Rho c’est fou elle est déjà dingue de lui ! En même temps, je ne suis pas très étonné : Paul est particulièrement beau dans son genre. Enfin là n’est pas la question, il faut que je la sauve avant qu’elle se mette à baver sur lui.

Moi : « Bon et si on y allait Dudu ? Il y a une tonne de boulot qui nous attend ! A tout à l’heure Paul ! »

J’ai eu beaucoup de mal à la faire bouger de la réserve, elle était envoûtée par Paul ; je me demande d’ailleurs s’il s’en est rendu compte. Qu’est ce que je peux être idiote, évidemment qu’il n’a rien remarqué : c’est un mec !

Dudu : « Dis Clems, est ce que Paul…..est célibataire ? »

Awwwww comme c’est mignon elle a un « crush » sur Paul !

Moi : « Je pense oui….Il t’intéresse ? »

Elle pique un fard et se dirige vers les toilettes. Ah les amourettes d’adolescents ! C’était la belle époque !

16 avril 2007

Réunion d'urgence

Vers 18H, je passe un coup de fil à Nini et Lily afin de les convoquer à une réunion d’urgence sur le cas de Sam.

Nous avons alors décider de nous retrouver au Taquin , nouveau bar en plein centre ville qui a acquis une certaine notoriété : en effet après s’être abreuver au bar, on peut s’allonger sur des transats et des serveurs habillés en garçon de plage viennent s’occuper de vous et si vous payez un extra, il y a possibilité de se faire masser dans le SPA qui se trouve sous le bar. C’est vraiment délirant, je ne me suis pas encore fait masser mais je ne désespère pas de pouvoir en bénéficier un jour (je n’ai pas précisé le montant de ce petit extra : pour faire simple, c’est 4 fois mon salaire….)

Nous voilà donc sur place à la recherche de 3 transats libres : nous les trouvons au fond du bar bien à l’écart, exactement ce qu’il nous fallait pour pouvoir parler en toute discrétion.

Moi : « les filles, vous vous doutez bien que cela ne peut pas continuer ; il faut que l’une de nous parle à Sam de son comportement. »

Nini : «  très bien mais ça ne sera pas moi ! »

Moi : « Merci Nini tu es toujours d’une aide très précieuse….Lily pitié viens moi en aide ! »

Lily : « Je pense que ce qui nous gène , ce n’est pas tant le fait qu’elle s’envoie en l’air avec un tas de garçon, on le fait toutes, enfin moins souvent et d’autre encore moins souvent, n’est ce pas Nini ? »

Nini lui jette un regard haineux puissance 4. Lily sursaute et continue sur sa lancée :

Lily : « rho enfin c’était une blague choupette…Enfin bref, je disais donc que ce qui nous gêne c’est plus le fait qu’elle fait des galipettes partout dans l’appartement et à n’importe quel moment de la journée. »

Moi : « Exactement, voilà pourquoi je pense qu’il nous faut instaurer certaines règles… »

Nini : «  du genre pas d’homme à la maison entre 8H et 18H ? »

Lily : « C’est une idée, reste à la partager avec Sam….Qui se dévoue ? »

Un ange passe. Visiblement, aucune de nous n’avait envie d’en discuter avec Sam car l’idée même de l’affronter nous terrifiait.

Nini :« Je propose qu’on se la joue à pierre, feu, papier, ciseau et qu’ensuite on fasse la fête »

Ça peut paraître stupide mais cette idée me paraissait excellente…sur le moment.

Effectivement, mon « papier » fasse aux deux « ciseaux » ne pouvaient pas faire le poids : c’était donc officiel, j’allais devoir m’y coller.

Moi : « Bon vu que je suis celle qui doit s’y coller, il est donc de votre devoir de m’inviter ce soir les filles, allez cotisez vous les radines !! »

Bah oui, on se console comme on peut hein ?!

16 avril 2007

Chez Paul

Chez Paul

Je rumine, je fulmine, je vais devenir folle : j’avais demandé à Sam de ne pas s’envoyer en l’air dans le salon… C’est notre salon  et non le sien et de savoir qu’elle baptise notre nouveau canapé de cette manière, ça me fout les boules. Il faut toujours qu’elle s’exhibe devant nous, ou plutôt qu’elle exhibe ces conquêtes devant nous : il y a trois jours, un bellâtre blond sortait nu de sa chambre, il n’était pas au courant qu’elle avait des colocataires et féminines qui plus est. Ça ne l’a pas empêché de venir petit-déjeuner avec nous ; je me souviens encore du visage de Nini : elle était positivement choqué, elle regardait en l’air car elle redoutait de se trouver nez à nez avec les bijoux de famille de monsieur le top model. Lily elle, ne se gênait pas pour le mater ; en même temps, il était plutôt bien fait et j’ai eu l’occasion de m’en rendre compte lorsqu’il m’a coincé dans la cuisine : je lui ai subtilement demander d’aller enfiler un caleçon (à vrai dire, j’ai plutôt galérer à lui faire comprendre qu’il devait aller s’habiller un peu étant donné qu’il ne comprenait et ne parler pas un mot de français ; oh et j’ai réussi à saisir son prénom : Jürgen) ce qu’il a fait « pouuuurh me fairrre plaisirrrr » comme il le disait si bien. Alors que je tentais de retrouver mes esprits dans la cuisine en faisant du café, je sentais une présence derrière moi : c’était Jürgen. Au moment où je lui demandais ce qu’il faisait là, il se mit à me peloter : je n’osai même plus bougé, j’étais pétrifié ; bon ça va ne vous moquez pas : je me suis déjà fait peloter, là n’est pas la question ; ce qui me mettait mal à l’aise c’était plus le fait qu’il était le « petit ami » de Sam et puis un peu aussi parce que j’appréciais ces caresses…Fort heureusement, Lily mit fin à mon calvaire en hurlant dans le salon : elle avait  été sélectionné pour une émission télévisée, je ne me souviens plus trop laquelle, probablement encore une émission pour cervelle bien remplie. Ah oui je ne l’ai pas précisé mais Lily est le petit cerveau de la bande, c’est une vraie encyclopédie humaine ; posez lui n’importe quelle question et elle vous apportera une réponse : bon la réponse n’est pas toujours correcte mais au moins elle essaie !

Bref avec tout cela je ne me souviens même plus de ce qui a pu me mettre dans un tel état de rage. Malheureusement, Paul est là pour me le rappeler :

Paul : « dis moi Clems, ça lui arrive souvent de…..enfin tu vois…. »

Moi : « de s’envoyer en l’air tu veux dire ? Et bien crois le ou non, mais Sam est une femme et en tant que telle, elle a des besoins à assouvir ! Bon c’est vrai qu’elle est plutôt du genre nympho mais… »

Paul : « Clems…Ce que je voulais te demander c’est si ça lui arrivait souvent d’amener des hommes chez vous ? »

Moi : « Hmm…Laisse moi réfléchir….A peu près 7 fois par semaine, je te laisse faire le calcul ! Mais pourquoi cette question ? »

Paul : « Et bien ça peut être dangereux, qui sait le passé de ces types qu’elle ramène chez vous ? »

OHHHHH comme c’est mignon ! mon petit Paul adoré s’inquiète pour moi ! Je vous lavais dit que c’était un ange….

Paul : « Je m’inquiète beaucoup pour Sam, imagine ce que ces types pourraient lui faire ! Elle a besoin de quelqu’un qui s’occupe d’elle, qui la rassure, qui la câline… »

Ordure ! Il n’en a absolument rien à faire de moi ! Quel enfoiré ! Je vous avais dit que c’était un imbécile !

Moi : « Tu veux dire quelqu’un comme toi je suppose ? »

Paul : « ce n’était pas à moi que je pensais mais maintenant que tu me le dis… »

Bon Dieu, j’ai besoin d’un verre sinon je ne vais pas tenir !

14 mars 2007

Les humains ne pensent qu'à ça....

Dans la voiture de Paul, après trois douzaines de câlins….

Moi : « Paul est ce que je peux te poser une question ? Tu me réponds franchement hein ? »

Paul : « Tout ce que tu veux ma belle »

Mouais cause toujours tu m’intéresses : il est occupé à contempler une jeune fille qui attendait pour traverser.

Moi : « Tu trouves que j’ai l’air d’une pute ? »

Paul s’étrangle : ça y est, j’ai touché le fond, il doit vraiment me prendre pour une folle. Pourtant, je n’y peux rien, j’ai besoin d’une réponse ; habituellement, ce genre de petites histoires me laisseraient froide d’indifférence mais aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est différent…

Paul : « C’est quoi cette question bizarre ? Qu’est ce qui s’est passé dans ton village ? »

Moi : « Rien, rien du tout…Laisse tomber c’est pas important… ».

Silence. Je regarde par la vitre et j’ai l’impression de découvrir ma ville d’adoption : les lumières, les bars bondés, les gens bourrés….Bizarrement, je n’en vois pas tant que cela d’habitude. Je me demande d’ailleurs si…

Paul : « Tu n’as pas du tout l’air d’une prostitué ; au contraire je te qualifierais plutôt de ‘jeune pucelle outragé ‘ »

Bien malgré moi, je me mets à rire de ma bêtise : évidemment que je n’ai pas l’air d’une prostitué, je suis le type même de la fille coincé qui refroidit les garçons, sans le vouloir évidemment.

Paul : « ça va mieux on dirait et comme mon timing est parfait, te voilà à la maison princesse »

Moi : « Merci Paul, je me demande ce que je ferais sans toi ! Tu veux monter ? On pourrait s’envoyer une pizza immangeable et regarder un navet à la télé. »

Paul : « C’est gentil mais je ne voudrais pas te déranger et puis j’ai plein de trucs à faire ce soir… »

Moi : « Bon et bien à la prochaine et… »

Paul : « C’est bon je viens ! »

Je suis bête, il me le fait tout le temps ce coup-là.

Arrivés devant la porte de l’appartement, nous entendons des sortes de couinements, des gémissements provenant du salon. Poussés par la curiosité, nous nous sommes dirigés vers le salon, chose que nous aurions du éviter : l’image de Sam chevauchant un bel hidalgo va me hanter à vie ! Je n’arrive pas à croire qu’elle fait ça sur le canapé, quelle horreur ; il va falloir que je désinfecte tout ça sinon je ne pourrais plus jamais m’asseoir sur le canapé. En nous voyant, Sam n’a même pris la peine d’arrêter son va et vient : elle s’est contenté de nous regarder avec un sourire et de se concentrer sur son partenaire. J’avais oublié son petit côté exhibitionniste ; à en voir la tête de Paul, ça n’a pas l’air de lui déplaire : pourtant j’avais toujours cru comprendre qu’il avait un faible pour elle et que ce genre de petites aventures ne pouvaient qu’anéantir son béguin pour elle ; à l’évidence j’avais tort.

Moi : « Paul, allons nous en » Je le tire très fort, tellement fort que j’arrache les boutons de sa chemise. Il ne bouge pas, même pas d’un petit centimètre : il reste prostré, immobile devant cette scène porno grandeur nature.

Moi : « PAUL !!! »

Enfin il réagit, il se tourne vers moi et je lui fais signe de prendre la porte, il s’exécute non sans avoir d’abord jeter un dernier coup d’œil pour la route : tous les hommes sont des pervers, même lui. Si ça continue, je fais me faire lesbienne ou bonne sœur, on verra.

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11 mars 2007

C'est pas vrai!

21H30 : Je suis enfin de retour dans ma grande ville préférée ; par contre, je n’ai pas le courage de prendre le bus pour rentrer chez moi, je vais donc appelé Paul afin qu’il vienne me chercher ; bon je sais , je ne devrais pas le déranger pour ça et puis on est vendredi soir, il doit sûrement être en train de se préparer à sortir mais bon il devait me parler de toute manière, non ? Et puis s’il veut récupérer sa petite commande, il ferait mieux de ramener ses fesses ici, non mais oh ! Bon assez tergiverser, je l’appelle…Pitié Paul répond, il y a un type bizarre qui louche sur moi, ah enfin !

Paul : « Mmmm ? »

Moi : « Bonsoir à toi aussi Paul, je te réveille ? »

Paul : « Oui je me reposais un peu, j’ai plutôt mal dormi hier… »

Moi : «  Oh et ben bon c’est pas grave, je suis à la gare là, je voulais te demander de venir me chercher mais tu m’as l’air fatigué, je me débrouillais… »

Paul : « Tu es déjà de retour ? Qu’est ce qui s’est passé ? Tu ne t’es pas disputé avec tes parents j’espère ?

Moi : « Non, non ne t’inquiètes pas ; disons pour faire court, mes parents m’ont fait un faux plan : ils n’étaient pas là quand je suis arrivée. »

Paul, mort de rire : « J’y crois pas ! »

Moi : « Et bien au moins ça fait rire quelqu’un….Je viens de me faire abandonner par mes parents, il y a un type louche qui arrête pas de me regarder dans la gare, je vas peut être me faire agressée et toit ça te fait rire ! »

Paul : « Rho enfin Clems, un peu d’humour ne fait pas de mal et puis reconnaît que c’est marrant quand même. Bon bouge pas, enfin si bouge, va loin du type et j’arrive pour te prendre. »

Moi : « Oui je t’attends, merci »

Ne me regardez pas comme ça, ce n’est pas de ma faute s’il se sent coupable au point de venir me chercher : bon c’est vrai que je suis plutôt contente de rentrer, c’est vrai aussi que le type louche est parti depuis longtemps avec femme et enfants, mais bon l’idée de prendre le bus dans mon état de fatigue n’est pas une bonne idée. Et puis, Paul aura le temps de dormir tout à l’heure.

Je sors donc de la gare et attend mon cher ami devant celle-ci : il y a beaucoup de circulation ce soir, j’espère qu’il va arriver très vite, je suis en train de geler sur place. Alors que je suis en train de grelotter sur le trottoir, une voiture s’arrête devant moi : c’est une grosse cylindrée allemande ; la vitre s’ouvre et un type se penche pour me parler. Vu la distance, je décide de m’approcher parce que je ne l’entendais pas très bien.

Type : « C’est combien ? »

Moi : « C’est combien quoi ? De quoi vous parlez ? »

Type : « Allons ma jolie, ne joues pas à ça avec moi ; c’est combien la passe ? »

Moi : «La passe ?....QUOI ? Vous me prenez pour une prostitué c’est ça ? Est-ce que j’ai l’air d’une pute » et me voilà en train de shooter dans sa portière ; le gars pris de panique démarre à toute vitesse et s’en va.

Je n’en reviens pas : ce type m’a pris pour un prostitué ! Je me demande ce qui lui a donné cette impression ; ma jupe n’est pas si courte que ça, elle m’arrive juste au dessus des genoux, mes cheveux tombent sur mes épaules, ma veste est fermée et pourtant il m’a prise pour une prostitué ! De quoi vous foutre en l’air le moral….Ah je vois Paul se garer : ça tombe bien j’ai vachement besoin d’un câlin , snif.

10 mars 2007

Mais où sont ils passés????

Le chauffeur de taxi me réveilla de mon demi-sommeil : j’étais enfin arrivé chez moi.

Moi : « Maman ? Papa ? ».

Pas de réponse…Normalement, je devrais être inquiète mais de la part de mes parents, c’était tout à fait normal : ils devaient sûrement être en train de récolter quelques pommes bio ou peut être même fumer un joint dans la cabane du jardin. Honnêtement, je penche pour la seconde option….Enfin que la maison soit vide est une bonne chose après tout, je vais pouvoir fouiner en paix.

La porte d’entrée était ouverte : décidément, ils n’ont vraiment peur de rien. J’aperçois sur la table du salon une pile de courrier qui n’a même pas été ouvert….Bon sang, je suis sûre qu’ils n’ont même pas payer les factures ! Je vais devoir m’en occuper c’est vraiment le monde à l’envers. ATCHOUM !!!!!! Ouh là, la maison a besoin d’un bon coup de nettoyage : je vais devoir m’occuper de tout cela avant de repartir pour la grande ville. Je me sens tout à coup vraiment déprimé, j’ai besoin d’un verre. Je met à chercher dans tous les placards une bouteille de vin, de champagne ou même de Ricard mais je ne trouve absolument rien….Je n’ai plus le choix maintenant, j’ai besoin d’un GROS pétard, c’est l’occasion où jamais de partager le « calumet de la paix » avec mes parents dans la cabane de jardin.

Moi : « Maman ! Papa ! Comme je suis heureuse de vous voir !! ».

Pas de réponse ; à l’évidence je suis en train de parler toute seule. J’ouvre la porte de la cabane et sans surprise j’admire les plants de cannabis qui s’étendent à perte de vue devant moi : quand il s’agit de défonce, mes parents ne font vraiment pas les choses à moitié. N’empêche que tout cela m’inquiète : ils ne sont ni dans la maison, ni dans la cabane, ils ne sont nulle part. Je les ai pourtant prévenu de mon arrivée et ce n’est vraiment pas leur genre de disparaître comme ça. Juste au moment où j’allais me rouler un joint pour me détendre, j’entends Michelle, notre voisine, criait à travers la cloison de son jardin :

Michelle : Clémentine ma chérie, tu es arrivée ??

Moi : Oui Michelle je suis là, dis moi tu n’aurais pas vu mes parents ?

Michelle : oh tu n’es donc pas au courant ? Un car rempli de hippies est venu les chercher pour je ne sais quelle manifestation….En tout cas ils seront de retour lundi et ils m’ont demandé de te  donner cela de leur part. »

Elle me tend une enveloppe sur laquelle est écrit « pour ma petite papouille » ; je reconnais là l’écriture de mon père. J’ouvre fébrilement l’enveloppe et en sort un petit mot, très court écrit par ma mère : les petites fleurs qu’elle a dessiné sur le papier en témoigne. En gros, elle me disait à quel point ils étaient désolés de ne pas être là ce week-end mais qu’ils devaient partir de toute urgence avec leurs amis afin d’aider l’un des leur dans le besoin et qu’en gros ils espéraient me revoir très vite et me demandaient de revenir la semaine prochaine et qu’ils seraient là quoiqu’il arrive. Je n’en revenais pas : mes parents m’avaient littéralement posé un lapin ! D’un coté, j’étais ravie de voir que mes parents étaient toujours là pour aider leurs amis mais enfin moi, leur fille qu’ils n’avaient pas vu depuis des semaines, ils ont préféré me laisser en plan, c’est vraiment dégueulasse, ce sont des parents indignes !!! J’avalai ma rancœur et décidai de repartir pour Paris sur le champ : après tout, j’étais venue voir mes parents et eux n’ont pas daigné m’attendre, je n’avais donc plus rien à faire ici. Quelque part au fond de moi, au-delà de la déception et du sentiment d’avoir été abandonné, j’étais quand même soulagé de ne pas les voir et d’affronter leurs dernières lubies. Peu à peu cette sensation de soulagement pris le pas sur tous mes autres sentiments. Je dis au revoir à Michelle qui me supplia de rester et j’appelai la compagnie de taxi afin de me rendre à la gare et retrouver mon petit chez-moi.

10 mars 2007

Souvenirs, souvenirs...

16H30 : Mon train quittait à peine la gare. J’étais toute seule dans le wagon : forcément, à quoi je pouvais bien m’attendre ? Qui serait assez fou pour passer le week-end dans un bled paumé, inconnu de tout le monde ? J’allais donc passer 4 heures seule dans ce grand wagon, vide et froid…. Je sortis alors mon portable de mon sac en espérant que l’un de mes gentils amis m’auraient envoyé un message pour me souhaiter bon courage avec mes parents ; ils savent tous à quel point ça m’est difficile de les affronter tellement nos visions du monde divergent.

Pas de nouveau message : les enfoirés, je les déteste, je ne veux plus jamais entendre parler d’eux, je….Oh appel!! À croire que lorsque l’on veut très fort quelque chose, on l’a (je sais très bien que cela n’arrive quasiment jamais mais j’ai bien le droit de rêver hein ?) ; c’est Paul !

Moi : « Allo, Paul, ça va ? »

Paul : « oué, ça peut aller…Dis, est ce que je peux passer chez toi ce soir ? J’ai besoin de te parler d’un truc… »

Moi : «  si par « passer chez moi », tu veux dire la maison de mes parents alors là tu peux je t’en prie, tu me tiendras compagnie ! »

Paul : « Ah…tu n’es pas chez toi ? Bon et bien c’est pas grave, on se verra plus tard… »

Moi : «  Non attend, tu peux pas m’en parler par téléphone ? Enfin tu sais si ça ne va pas, je peux toujours revenir, ça ne me dérange ABSOLUMENT pas »

Il rit et de bon cœur en plus.

Paul : « Non ça ira, je pense pouvoir survivre 3 jours sans toi et puis je ne voudrais pas t’empêcher de rendre visite à tes chers parents ! Dis moi ta mère se ballade toujours toute nue ? Parce que dans ce cas-là…. »

Moi : «ha ha,  Adieu Paul ! »

Cette fascination qu’il a pour ma mère est plutôt malsaine je trouve : il pense que j’ai la mère la plus cool du monde ; bon il faut avouer que comparer à la sienne, je suis plutôt chanceuse de ce côté-là, il n’empêche que j’aurais préféré avoir des parents « normaux »…. Les siens le sont par exemple : il m’avait invité un jour à fêter Noël avec sa famille ; j’étais censé le fêter avec mes parents mais cette année-là ils avaient refuser de le fêter au prétexte que cela ne collait pas avec le calendrier végétal ou je ne sais plus quoi…Bref, Paul me proposa alors de l’accompagner chez ses parents : il avait normalement prévu de prendre sa petite amie avec lui mais ils étaient dans leur période «  je ne t’aime plus, on se sépare », période qui arrive tous les 3 mois environs…Il m’a donc emmené et je dois avouer que j’étais plutôt nerveuse : je ne connaissais personne à part lui et il m’avait raconté que toute sa famille se réunissait chez ses parents à Noël, que c’était une tradition chez eux. Je lui ai dit que niveau tradition j’y connaissais rien étant donné que le seul plat que j’ai pu mangé à Noël c’était une sorte de tofu particulièrement atroce. Il me dit alors de ne pas m’en faire et que tout irait bien à condition que je ne mentionne pas les mots « nappe », « saucière » et « belle » dans la même phrase. Perso, je n’avais pas compris pourquoi ces mots m’étaient interdits mais j’eus le loisir d’en faire l’expérience plus tard dans la soirée : Nous étions tous assis autour de la table à manger la superbe dinde concocté par la mère de Paul (ou plutôt Anna la cuisinière mais chuuut) ; tout se passait bien jusque là : on avait évité le dossier sensible « parents » parce que généralement ça se termine toujours mal lorsque j’évoque mes parents ; enfin cette fois j’avais préparé un dossier béton sur eux incluant mon père en espion international, ma mère sculptrice sur glace et Jacques Chirac…Mon histoire n’étant pas spécialement au point j’étais contente de ne pas avoir eu à la relater devant tout le monde. Tout allait bien jusqu’au moment où en débarrassant la table avec les sœurs de Paul (cas de conscience : je ne pouvais pas rester assisse à les regarder débarrasser même si en tant qu’invité c’était mon rôle…) ; en effet par accident (foutu maladresse), j’ai renversé la saucière sur la nappe en dentelle de la mère de Paul : bon tout de même quelle idée de mettre une nappe en dentelle au moment du repas ?! Au risque de la voir taché de vin ou de je ne sais quoi ! Enfin bref me voilà en train de m’exclamer « Mon Dieu, Diane je suis désolée d’avoir renverser votre saucière sur cette si jolie nappe ! ». A partir de ce moment-là, tout est allé très vite : la sœur de Diane dit alors que la saucière et la nappe devait lui revenir et que si cela avait été ainsi, il n’y aurait pas eu d’accident ; de là, Diane rétorque qu’elle avait bien fait de les garder où ces objets auraient été engloutis dans son 4ème divorce, cris d’horreur….J’assistais à la scène, abasourdie : qu’est ce qu’ils leur prenaient ? Ils paraissaient pourtant tout à fait normaux….Merde j’ai dit les mots interdits, tout est de ma faute, j’ai foutu leur Noël en l’air. Je me suis alors tournée vers Paul, l’air coupable, en espérant secrètement qu’il ne m’en voudrait pas d’avoir failli à la règle qu’il m’avait imposée. Il me regarda et il explosa de rire puis il me chuchota à l’oreille que cet incident arrivait tous les ans et que nous ferions mieux de nous éclipser discrètement avant que l’attention se porte sur nous. Pas téméraire pour deux sous, nous nous sommes éclipsés au moment où les couverts se mirent à voler dans la pièce.

5 mars 2007

Nostalgie....

Enfin le week-end ! Je désespérai d’avoir quelques moments à me consacrer…Lol ça ne me va pas de parler de cette façon ! Ce que j’essaie de dire c’est que cela fait 5 semaines non-stop que je partage mon temps entre les cours et mon boulot ; je n’ai même pas eu le temps de retourner chez moi à la campagne pour voir mes parents ; ils me manquent énormément et croyez moi je n’aurais jamais cru dire ça un jour. Quand j’étais enfant, mes parents refusèrent de se montrer ferme avec moi, d’après eux cela ne pouvait que « détruire mon moi intérieur que je tentais de construire seule » ; résultat j’étais une enfant plutôt turbulente, qui aimait parler aux arbres…Mes parents, deux hippies sur le retour, nostalgique des années sexe, drogue et rock’n’roll étaient constamment convoqués auprès de la directrice à cause de mon comportement « anormal ». Cependant, après avoir vu mes parents, la directrice comprit dans sa grande sagesse ce qui ne tournait pas rond chez moi et aussi bizarre que cela puisse paraître c’est elle qui se chargea de mon « éducation social » : elle m’apprit à bien me comporter en société, à réfléchir avant de parler et surtout à arrêter de discuter constamment avec les végétaux au grand dam de ma mère.

Ma mère….Que dire d’elle ? Un roman entier ne suffirait pas à la décrire : c’est une grande brunette avec de long cheveux qu’elle laissait pendouiller sur ses jolies épaules ; elle avait pour habitude de toujours marcher à pieds nus, comme mon père car elle estimait pouvoir sentir « les vibrations du cœur de la Terre » ;; je n’ai jamais eu le courage de lui avouer que toutes les vibrations qu’elle percevait provenait en fait du trafic de camions sur l’autoroute toute proche…

C’était une amoureuse de la nature : elle parlait aux arbres , leur chantait des chansons, elle disait pouvoir faire revivre les plantes fanées en leur chantant l’amour…Niveau plante, mes parents étaient drôlement calé, surtout quand il s’agissait de les fumer d’ailleurs….Mon père lui ressemblait trait pour trait à ma mère, du moins moralement ; du reste il portait une sorte de longue toge blanche et ne se séparait jamais de sa guitare : elle avait même droit à sa place d’honneur dans le lit conjugal.

Les enfants du village avait pour habitude de nous traiter « d’illuminés », aucun enfant n’avait le droit de m’approcher sous peine d’être réprimander ; je me sentais désespérément seule jusqu’au jour où une nouvelle famille s’installa au village : c’était une famille de bourgeois plutôt aisé, les parents et leurs deux enfants parmi lesquels une jeune fillette qui répondait au doux surnom de Lily.

Nous étions toutes deux dans la même classe et alors que tout le monde me considérait comme une pestiférée, elle fut la seule à me tendre la main et à faire de moi son amie ; depuis ce jour, nous ne sommes plus quittées au point de quitter notre bourgade et de s’installer ensemble dans la grande ville.

Nous avons eu toutes deux une adolescence plutôt mouvementé : fumage de joints avec mes parents, flirt avec les garçons….Nous n’étions pas des anges mais rien au monde ne pouvait nous séparer, pas même le garçon sur lequel on avait toutes les deux craquées : on avait décidé d’un commun accord de ne rien tenter. Pourtant nous avons fini par le partager, mais ça c’est une autre histoire ;)

Lily : « Allo Clem’s ici la Terre ! Tu dors ou quoi ? ». Lily était penchée au dessus de mon lit et me regardait comme si j’étais devenu folle. Elle saisit l’album photo que j’avais dans les bras et elle se mit à le feuilleter

Lily : « Rho c’est pas vrai ?! Tu as gardé toutes ces photos, on a l’air atroce ! »

Effectivement, l’angle de vue n’était pas très flatteur : Lily avait l’air d’un bibendum et moi j’avais hérité des oreilles monstrueuses de Dumbo…

Moi : « Bah ça reste tout de même de bons souvenirs….J’étais justement en train de préparer ma valise pour ce week-end, tu es sure de ne pas vouloir venir ? Tes parents seront contents de te voir ! »

Lily : « Ah ça ce n’est pas sur, je vais d’abord les laisser se débrouiller avec Yvan et ensuite je verrais si le champ est libre pour moi »

Lily n’avait pas revu ses parents depuis Noël, où depuis le jour où son frère a fait son coming-out et a décidé d’abandonner ses études de commerciales pour devenir barman dans un club gay. La crise familiale était alors inévitable : les cris , les pleurs, toute sa famille s’en est donné à coeur joie ; Lily elle s’était contenté d’applaudir le courage de son frère et était heureuse de ne pas être pour une fois le centre d’intérêt de la famille.

Lily : « Surtout… Tu n’oublies pas ma petite commande hein ? J’ai déjà prévenu ta mère, elle m’a dit qu’elle serait ravie de me faire parvenir de la joie en herbe. »

Moi (pensive) : « Ma mère de 50 ans deale du shit, c’est un comble ! »

Je terminais ma valise en silence : dans quelques heures je  prendrai le train en direction de la ville de mon enfance.

5 mars 2007

Mon patron est un blaireau....

Tout de même, il était vraiment bizarre….Enfin si je voulais éviter à tout pris l’affrontement je devais me contenter de me taire et de l’observer, éventuellement lui tendre une main secourable, il m’a tellement aidé depuis mon arrivé ici.

La voix de crécelle de mon boss me réveilla en sursaut :

Boss : Bon les feignasses c’est fini la pause là ! Vous n’avez même pas encore commencé et vous vous reposez déjà ? Vous n’êtes pas payé à rien foutre !

Cause toujours tu m’intéresses blaireau…..

« Bon vous deux » il nous désignait Paul et moi de son index boudinet « vous êtes en réserve aujourd’hui, vous allez classer les livres que nous avons reçus aujourd’hui, il faut que tout soit rangé avant ce soir, exécution ! »

C’est parti pour une journée de triage, de déballage, rangeage et autre activité frivole se terminant par « age »….Heureusement que Paul était avec moi, je n’aurai pas pu m’en sortir avec un autre employé, tout simplement parce que personne ne m’apprécie dans cette boîte ; pourtant j’ai tout fait pour me faire aimer : j’ai cuisiné des cookies maison, je souriais à m’en décrocher la mâchoire mais rien à faire je restais pour eux «  la fille qui avait du papier toilette collé à la jupe et qui a déclenché par accident le micro au moment où tout le monde se plaignait du boss ». J’étais devenu le paria de la librairie ; un soir j’ai même supplié Paul de ne plus rester avec moi au risque de se prendre des jets de pierre dans la figure ; il m’a répondu qu’il s’en fichait parce que de toute manière, il ne pouvait pas les supporter non plus. Enfin un allié ! Sauf que lui n’est pas condamné à déjeuner seule dans un bureau miteux snif… En fait je m’en fiche puisque je postule ailleurs depuis quelques mois en espérant décrocher rapidement une autre place…

Paul : «  alors ces recherches de boulot avancent ? » Parfois j’ai l’impression qu’il lit dans mes pensées et c’est plutôt inquiétant.

Moi : « j’attends la réponse du magasin de fringues où j’avais postulé la semaine dernière…Enfin ça me gène de te laisser auprès d’eux, promet moi de ne pas devenir un horrible monsieur trapu qui reluque ses employés »

Paul : « C’est promis ! Mais est ce que j’ai tout de même le droit de reluquer les employés ? »

Il faisait chaud dans la réserve, j’étais en train de me consumer sur place mais il était hors de question que j’enlève le haut de mon uniforme : déjà parce que je n’avais que mon soutien-gorge en dessous et aussi parce que cela me rappelait trop un rêve érotique que j’avais fait quelques temps plus tôt mais Jake Gyllenhaal avait pris la place de Paul et nous nous embrassions dans un étreinte sauvage….Hmmm j’ai encore plus chaud là.

Paul : « Dis moi Clem’s t’as quelque chose de prévu ce soir ? Une petite fête où tu ne m’aurais pas invité par exemple ? »

Moi : « Une fête ? Comment cela ? »

Paul : « Arrêtes, j’ai vu les paquets de bonbons , de chips et de chocolats que tu as fourré dans ton casier, tu ne vas quand même pas me faire croire que tu va tout t’envoyer seule ? »

C’était donc pour cela qu’il agissait bizarrement !!

Moi : « Et bien ça dépend… »

Paul : « ça dépend de quoi ? »

Moi : « De si tu trouves que cela fait beaucoup trop pour une personne… Ecoute, je suis déprimée , j’ai eu un rencard foireux et je comptais m’envoyer toutes les friandises que tu as vu tout à l’heure mais bon si ça te dit de me voir m’empiffrer comme une dinde, tu es le bienvenu !! »

Paul : « Oh…Excuse moi je suis désolé, je ne savais pas pour ton rencard, allez approche »

Il me serra tendrement dans ses bras : lui c’est un ami, un vrai !! Enfin jusqu’à ce qu’il ajoute :

« Dis donc ton rencard devait vraiment être foireux vu la quantité de bouffe que tu comptais ingurgité …Aie »

Et oui je mords quand on se moque de moi.

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PetitePapouille deviendra grande
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